Le froid augmente les risques cardiovasculaires

 

Face au froid la vigilance est de mise ! La Fédération Française de Cardiologie (FFC) a tenu à rappeler les consignes de sécurité, suite à la vague de froid qui touche la France en cet hiver 2017.

 

Les infarctus 2 fois plus nombreux quand il fait froid

Si la FFC a établi une liste de consignes de prudence à observer, c’est en raison de la multiplication des risques cardiovasculaires lorsque les températures sont basses. En 2010, les chercheurs de l’école londonienne d’hygiène et de médecine tropicale ont ainsi démontré que chaque réduction de 1% de la température augmentait dans les 28 jours de 2% le risque d’infarctus du myocarde. Bien que les ressources bibliographiques à ce sujet demeurent rares,  les recherches du CNRS de Dijon abondent dans le sens de ces résultats. Lors d’une étude, ils avaient mis en exergue qu’une température de -4°C subie pendant 24 heures augmentait de 115% les cas d’infarctus.

 

Des risques cardiovasculaires souvent négligés

L’effet qu’a le froid sur l’augmentation du risque cardiovasculaire reste trop rarement signalé estime le Pr Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille et présidente de la FFC. D’après le médecin, les accidents cardio-vasculaires augmentent en hiver et sont même responsables de la surmortalité de cette saison. Les infarctus du myocarde, les AVC, et les déséquilibres chez les hypertendus sont plus nombreux mais peuvent être évités.

 

Les risques cardiovasculaires en hiver

Le sur-risque cardiovasculaire est causé par les facteurs suivants :

  • hausse de la consommation d’énergie qui induit une augmentation du rythme cardiaque
  • vasoconstriction
  • déshydratation causées par le froid

Le Pr Mounier-Vehier explique ces phénomènes en prenant l’exemple d’une personne âgée passant son temps près du radiateur. Lorsque cette personne sort, le métabolisme ralenti par la chaleur et le cœur peinent à s’adapter au changement brutal de température.

Les gros fumeurs sont particulièrement concernés par ces dangers cardiovasculaires. Ils risquent ainsi une fissure d’une plaque d’athérome en raison de l’activation du système nerveux sympathique par le froid.

Les patients souffrant d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque, d’antécédent d’infarctus du myocarde, de valvulopathie, de troubles du rythme, d’AVC ou d’angine de poitrine sont aussi plus exposés. Quant aux patients hypertendus, ils peuvent se faire prêter un appareil d’auto-mesure ou se faire prendre la tension chez leur pharmacien. Le Pr. Mounier-Vehier estime également qu’il peut être possible de « majorer le traitement », en période de grand froid.

 

Pour finir, voici les principales recommandations de la Fédération Française de Cardiologie afin de limiter les risques cardiovasculaires liés au froid :

  • couvrir les extrémités
  • limiter les activités en extérieur sans échauffement préalable
  • rester attentif aux sensations d’oppression dans la poitrine, de palpitations, d’essoufflements, de douleurs thoraciques à l’effort ou de vertiges

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